Obligation d’emploi : le quota de personnes en situation de handicap en entreprise
Pourquoi un quota de travailleurs handicapés pour les entreprises ?
Afin de faciliter l’accès à l’emploi aux personnes en situation de handicap, le législateur a créé une obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH) avec la loi du 10 juillet 1987 pour toutes les entreprises de plus de 20 salariés, mais aussi les administrations publiques.
Depuis, les employeurs doivent respecter un taux d’emploi de 6% de personnes en situation de handicap. En cas de non-respect et depuis la loi du 11 février 2005, ils devaient verser une contribution à l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées (AGEFIPH) pour le secteur privé ou au Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) pour la fonction publique. Depuis 2020, la contribution handicap est versée à l’URSSAF.
L’AGEFIPH (comme le FIPHFP pour le secteur public) se chargeait de collecter les contributions des entreprises privées et de vérifier si elles respectaient bien leur quota.
Suite à la nouvelle loi handicap 2018, le taux d’emploi de 6% devient évolutif et révisable tous les 5 ans. De plus, afin de simplifier les formalités administratives des employeurs, ceux-ci devront déclarer leur quota via la Déclaration Sociale Unique (DSN).
Les quotas de travailleurs handicapés en entreprise ont été instaurés, alors que le taux de chômage de cette population équivaut à près du double du taux de chômage moyen. Ces quotas visent à encourager l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, en obligeant les entreprises à entreprendre des démarches dans ce sens. De façon générale, le quota de travailleurs handicapés reste difficile à atteindre, parfois par manque de personnes qualifiées correspondant au poste proposé, parfois par manque d’engagement de l’entreprise en faveur du recrutement de salariés handicapées.
A ce jour, 34% des entreprises ont atteint leur taux d’emploi de 6%, l’Agefiph estime cependant que le taux aurait pu être encore plus faible sans l’existence de la loi.